Depuis la fin des années 1990 et le début des années 2000, la formation pédagogique des enseignants de l »enseignement supérieur a quelque peu évolué, même si elle semble demeurer très lacunaire et insuffisamment pensée en termes d’éducation et de pédagogie novatrices.
En 2000, dans une communication au Congrès International Francophone de l’ADMES-AIPU, « Apprendre et enseigner dans l’enseignement supérieur », Christian Verrier évoquait son propre cas, sur fond de généralisation de la question, dans une communication intitulée : La création d’un groupe de recherche comme auto et co-formation pédagogique dans l’enseignement supérieur (Nanterre Paris X).
Longtemps disponible sur internet, cette communication ne semble plus aisément accessible. En voici donc le contenu :
Comment entrer le plus judicieusement dans le métier d’enseignant-chercheur en sachant que rien ne vous formera officiellement et formellement au premier versant de cette fonction (enseignant). Comment, de plus, y parvenir dans des conditions acceptables alors qu’étant donné votre métier antérieur, tout à fait étranger à la pratique de l’enseignement supérieur, rien d’autre qu’une approche expérientielle de votre nouveau terrain d’exercice ne vous permet de le mieux appréhender ? Cet état de choses, que je ne suis évidemment pas le premier à vivre et constater, est l’un des points les plus étonnants de la « formation » des enseignants du supérieur, qui, depuis toujours et jusqu’à nouvel ordre, semble miser sur les capacités d’affiliation et de mimétisme dont serait dépositaire tout enseignant-chercheur nouvellement élu au poste de maître de conférences. L’évaluation de la qualité de la thèse qui fut soutenue, des différents travaux publiés au début d’une jeune carrière, l’aval donné par le Conseil National des Universités ainsi que le niveau estimé positif de la prestation devant une commission de spécialistes – qui peut être sans rapport privilégié avec la dimension « enseignante » du candidat – constituent le passe-droit délivrant l’autorisation d’enseigner régulièrement à l’université, sorte de Lettre d’obédience vous dispensant implicitement de bénéficier d’une formation formelle au geste enseignant. A défaut d’une telle formation, si je me réfère à ma propre expérience de très jeune maître de conférences, c’est bien une implication inquiète qui m’a permis de construire progressivement mon enseignement et ma pédagogie.
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