Petites notes pour une vie imperceptible

Dans la précédente et première version du Journal des chercheurs (2002-2017), René Barbier avait coutume de mettre en ligne de très nombreux documents, divers dans leurs formes et contenus : on y trouvait des articles scientifiques de sa main, rédigés directement pour le Journal ou provenant de revues dans lesquelles il publiait, des extraits de ses livres, mais aussi des thèses de ses étudiants, des rapports de thèse ou de soutenance, des articles d’autres auteurs, des comptes-rendus et critiques d’ouvrages de recherche, aussi de nombreuses vidéos et de nombreux enregistrements audio, sans compter ses innombrables poèmes, dessins, photographies qu’il prenait, et ne cessaient d’enrichir et d’augmenter le volume de l’ensemble (autant de choses que cette nouvelle version du Journal des chercheurs ouverte depuis début avril 2022 essaie de progressivement restituer, à côté de productions nouvelles s’inscrivant globalement dans la lignée thématique de l’ancienne formule).

René Barbier avait aussi l’habitude d’écrire sur le Journal des chercheurs des textes plus courts, ne se réclamant pas du statut scientifique, mais reflétant néanmoins avec beaucoup de pertinence et de sensibilité le monde comme il allait jusqu’en 2017, année ce son décès. Ces écrits différents s’avérèrent en 2009 déjà nombreux, mais aussi très dispersés dans les milliers de pages du Journal, ce qui poussa René Barbier en 2009 à les rassembler en un unique recueil intitulé Petites notes pour une vie imperceptible. L’idée n’était pas d’en faire une publication chez un éditeur, mais simplement un document numérique sommatif, rendant la lecture de ces notes rassemblées plus aisée.

Le début de l’introduction de ce recueil était : « Il y a longtemps que je voulais réunir en un seul document quelques-uns des nombreux textes que j’ai écrits sur un site accessible à tous le “Journal des chercheurs” que j’anime depuis 2002. Ce sont surtout ici des textes à dimension sociale, politique et culturelle et parfois personnelle et impliquée. Il s’agit parfois de simples notes d’une page, d’un flash existentiel transposé dans une épreuve d’écriture, dans tous les sens du terme. J’ai intitulé cet ouvrage “Petites notes pour une vie imperceptible” ».

Parmi les titres de ces textes courts, on trouve par exemple : L’énorme silence des chercheurs en sciences de l’éducation ; La Grande Fatigue ; Gabrielle Russier, une inconnue du XXIe siècle ; Une philosophie radicale de l’existence autonome ; Ingrid Betancourt et la société du spectacle politique ; Bavure policière et cercle vicieux sécuritaire ; Virginité : Un jugement discriminatoire à l’égard des femmes ; Une conclusion ethnographique : le marché d’Argenteuil ; etc.

Au total 75 notes qui se lisent aisément, parfaitement enchâssées dans leur époque des années 2000, et révélant René Barbier de façon différentes de ses poèmes et autres écrits de recherche.

Pour lire la totalité du recueil (216 pages) : cliquez ici 

Par ailleurs, le Journal des chercheurs actuel reprendra certaines de ces notes lorsque l’actualité des années 2020 (et ensuite) semblera leur faire écho, à commencer, en relation avec la Libération de Paris en 1944 et le 8 mai 2024 encore tout proche, la note Un regard croisé : un événement dans Paris libéré. Lire : cliquez ici

Bonne lecture, bonnes réflexions