Un matin

René Barbier, 3/08/2015

Pour toi, pour vous

Dans la main

La pierre dure

Le soleil trop rapide

Au milieu des bleuets

Je parle d’une image

Qui revient de l’espace

Je chante la brindille

Qui ne prend jamais feu

Je te vois surgir

Dans les printemps de l’eau

Le rire de ma petite fille

Vient ourler ton sourire

Tes cheveux sont ses jeux

Son enfance ton enfance

Tu rentres dans ses miroirs

Comme dans un moulin

Tu es sa souris verte

Son grand bonhomme de neige

Tu enchantes ses forges

Tu dissous ses blessures

Je vous regarde vivre

Comme au profond des gorges

Mon regard s’écarquille

Dans le blé du silence