René Barbier, 29/10/2015
Il faudra revenir vers nos anciennes forêts
Où les lacs sont des miroirs effacés
Où les arbres n’arrêtent pas de trembler
Où le soleil tombe en noeuds coulants
Pourquoi ne pas accueillir la rose
Parmi les vipères du soir
Pourquoi ne pas gravir la pente
Qui change le noir en désir
Je voudrais faire des tourbillons
Avec mes horizons futiles
Je souhaiterais pénétrer
Dans l’immobilité certaine
Nul ne parcourt son âge
Sans frémir et sans rire
Nul ne change l’univers
En radieuse promesse
Tout s’éteint sur un seul ongle
Même le regard émerveillé
Aujourd’hui pourtant je caresse
L’immensité d’un œillet
Je bascule dans ses abîmes
Je retrouve ma naissance
Tout est possible
Même l’ailleurs