Procès des assistants parlementaires du Front national et flash-back politico-financier-judiciaire

En 2012 ou 2013, durant l’affaire Jérôme Cahuzac (ici), René Barbier écrivait un billet dans le Journal des chercheurs, intitulé Une tartufferie politique : l’affaire Cahuzac. Trop souvent, qu’il soit de gauche ou de droite, d’extrême-droite, le personnel politique censé représenter les citoyens dérive vers des contrées tout à fait indésirables. En aucun cas on ne regretta une condamnation possible du Front national dans le procès actuel (2024 voir ici), mais quelles tristesses et déceptions de voir quelquefois la gauche sombrer elle aussi… Pas grand-chose ne semble avoir changé sur le fond et la forme depuis 2012…

Une tartufferie politique : l’affaire Cahuzac

ll l’avait juré « les yeux dans les yeux » au président Hollande : non il n’avait aucun compte en Suisse, ni ailleurs et les journalistes de Médiapart étaient des imposteurs ! Et puis vlan ! devant l’évidence, il doit reconnaître sa culpabilité devant les magistrats instructeurs. Un compte de 500.000 euros, rien que cela ! pour échapper au fisc. Les groupes politiques sont assommés, le parti socialiste au premier chef. Les partis de l’opposition n’ont guère intérêt à se réjouir. Leurs ancien chef de file est également mis en examen, sans compter d’autres prévenus.

Personne n’y gagne dans cette affaire, à part sans doute le Front national. Les politiciens sont un peu plus affublés de noms d’oiseaux et leur réputation tombe en poussière. La confiance n’a plus cours. Les citoyens sont écœurés. Plus personne ne peut revendiquer un titre de moralité. Seuls règne en maître le Divin Marché et la toute puissance de la pléonexie des plus puissants.

En d’autres temps et en d’autres lieux du monde, le politicien pris en flagrant délit n’aurait jamais pu perdre ainsi la face sans conséquences tragiques. Mais nous sommes « civilisés » ! Après quelque temps, ledit Cahuzac qui se prétendait socialiste pourra revenir au devant de la scène, comme tant d’autres.

Les jeunes gens nous interpellent, nous les éducateurs. Nous ne savons plus quoi leur répondre. Ni à droite, ni à gauche, plus aucun repère. Seulement un immense gâchis ! Mais, en coulisse, se glisse l’ombre grimaçante du totalitarisme et de la dictature. La « polis » est normalement l’art de gouverner avec sagesse. Mais c’est devenu dans notre société libérale l’art d’accaparer, par tous les moyens à son profit, les biens de la communauté.

Vive la France !