Nous deux dans le parc

René Barbier, 4/12/2016

Qui apparaît ainsi au milieu du feuillage,
Parmi les ombres déracinées,
Le jeu des feux follets ?
Est-ce toi fragile ou ta svelte transparence ?

Je cours vers toi,
Je franchis les limites,
Précédé par un rai de soleil.

Atteindrais-je tes forêts ?
Ta signifiante éclaircie ?

Tout là-haut deux échardes
Dans la chair du bleu vif
Font frémir l’inconnu.

J’entre dans ton silence
Avec toutes mes racines.

Tes yeux sont des myrtilles
Pour ma faim d’absolu.

L’espérance qui se courbe
Redevient presqu’humaine.

Dans le Vide ma main
Vient saisir une brindille.

Il fait bon sur ta joue,
Cisaillons l’horizon !