René Barbier, 28/07/2015
Pâquerette
Tu inventes les champs perdus
Pour le rire des enfants
Tu sautes dans la blancheur
Comme dans une flaque de vie
Je te connais du bout des doigts
Tu fus naguère sous mon toit
Coquelicot
D’où viens-tu dans ta rougeur
Qui se dépose tout en nuage
Sur la joue des jeunes filles
Si je te touche je frôle
Ta fragilité broussailleuse
Toi la danseuse sous l’ouragan
Tulipe
Dressée sur tes talons aiguilles
Sors-tu d’un grand couturier
Toi dont la nudité surprend
Même un voyou qui s’esquive
Rose
Arrête de te prendre pour une reine
Tu n’es que le coeur du monde
Tes épines ont tué mon poète
Aux yeux plus clairs que la douceur
Orchidée
Montagne parmi les fleurs
Au sommet toujours en neige
Je te contemple du haut de l’âme
Pour vivre un peu dans le vertige
Pour m’espacer vers l’ailleurs