René Barbier, 6/08/2017
Le ciel se déploie en larges pages blanches
Les nuages noirs noués en poings crispés
Font tonner leurs tocsins
L’arbre seul sur la colline
Demeure le gardien du silence
La foudre à coups de cimeterres
Tombe sur les paysages qui s’enfuient
Tout s’éparpille
Un oiseau plie mais ne rompt pas
En équilibre sur l’horizon
Les maisons se replient sous leur toit
Les jardins ouvrent leurs lèvres
Un homme décharge son ombre
Dans l’éclaircie soudaine
Un petit jour descend impromptu
Et met la terre au monde
Tout revient en ordre
Pour la joie tissée drue
Je laisse mon sourire
Se fondre dans les nues
Ou dans la main des enfants
Mas Grenier, le 6 août 2017