poème de René Barbier
Le fleuve coule le long des pierres noires.
Une mélodie monte de l’inerte et fleurit l’herbe folle.
L’oiseau, comme toujours met son ombre dans ma poche.
Le vent fait trembler mes paupières.
Les robes des femmes sont d’étranges citadelles.
Nous courrons vers l’abîme sans nous en apercevoir.
Il nous faudra du temps pour revoir notre image,
Changer nos codes secrets,
Allumer nos miroirs dans les airs,
Prendre la brise comme une amie fidèle.
Nous ne sommes pas éduqués pour mourir.
La vie éparpille la mémoire.
Le désir est pareil à la mer.