René Barbier, 31/10/2015
Le temps venu il nous faudra
Explorer le chemin
En saisir le parcours
De broussailles joyeuses
Longer toutes ses bordures
Cueillir ses fleurs sauvages
Repartir pieds nus
Pour sentir notre empreinte
Le temps venu nous ferons des miracles
Avec nos yeux sur le chemin
Nous accepterons ses pierres tranchantes
Ses détours en lacets
Ses plongeons vers l’abîme
Ses envolées soudaines
Nous laisserons faire
Ses horizons en nous
Ses percées en forêts vierges
Ses sorties vers la mer
Nous apprécierons ses déserts
Ses incendies innombrables
Ses flaques d’eau pour la soif
Nous irons du départ
Jusqu’au bout du chemin
Là où il survient d’un coup
Là où il s’éclipse sans bruit
Nous n’aurons plus peur de l’ombre
Qu’il tissait avec le jour
Nos enfants pourront y jouer
Sans regrets et sans remords
Arrivés à l’embouchure
Au bord du Rien infini
Nous lui dirons en douceur
Tu fus vraiment mon chemin
À jamais tracé mais le sais-tu
Dans le hors-temps éternel