Face à la montée mondiale du libéralisme forcené : pour une écologie politique et spirituelle

par René Barbier

Article publié en partie dans le n°187 de la revue POUR (GREP) consacré à l’éducation à l’environnement  

Après le coup de semonce donné par le  « non »  au traité constitutionnel européen du 29 mai 2005, la plupart des « politiques » ne semblent pas avoir reçu le message. Les peuples, la société civile, ne veulent plus d’un libéralisme économique considéré comme le nouveau credo, à la Blair, Thatcher ou Sarkozy, qui écrase les salariés au profit des actionnaires des grandes firmes multinationales. Tous les observateurs sérieux qui réfléchissent à la question de la  « croissance »  inégalitaire, s’inquiètent de ses conséquences sur les possibilités de survie sur notre terre. Nous travaillons pour nous, mais également pour nos enfants et petits enfants. Et pas seulement pour ceux des pays du nord, mais également pour tous les autres. On sait maintenant que ces derniers n’auront plus les mêmes chances que nous de vivre correctement sur une planète dépecée par la soif de pouvoir et la démesure des thuriféraires de la société de profit.

L’écologie conduit nécessairement à une réflexion sur la façon dont nous organisons nos rapports sociaux dans le monde. Face à la « mondialisation », elle s’affirme comme une « écologie politique » .

La dimension politique débouche sur la prise en compte d’une éthique nouvelle, en lien avec ce qu’on peut nomme une  « spiritualité laïque ».

Cette dernière éclaire autrement l’éducation qui doit, évidemment, s’en suivre pour que l’écologie politique s’inscrive dans une conscience citoyenne des élèves et des étudiants.

1. Pour une écologie politique L’écologie comme logique de la manière d’habiter le monde (oïkos), ne peut se réduire à son habitat local, même s’il s’agit de penser globalement et d’agir localement. Tout nous montre que l’interaction des éléments destructifs sur l’environnement joue à un niveau de complexité encore largement inconnu dans l’état actuel de la science.

Pour lire le suite : cliquez ici