L’Université coopérative de Paris (UCP) avait pour ambition, entre autres projets reliés à l’éducation populaire et aux universités populaires, de vulgariser le langage scientifique des sciences humaines et sociales, de le démocratiser le plus possible, de le mettre à disposition de façon simple et libre.
Pour ce faire elle avait, parallèlement aux activités de son LABOCOOP (Laboratoire de recherche coopératif, indépendant de l’université), mis à la disposition de toutes et tous, en libre consultation sur son site internet, un Petit Vocabulaire de recherche reprenant 80 définitions de termes courants, ou assez courants, dans ce domaine des sciences humaines.
Etabli par Christian Verrier à la fin des années 1990 pour ses étudiants à Paris 8 (en un temps où de telles définitions n’étaient pas aussi aisément accessibles qu’aujourd’hui), peu à peu ce document avait évolué en fonction des remarques et demandes de ses utilisateurs.
En voici la dernière version disponible, datant des années 2013 environ
Extrait :
Acteur : l’acteur est celui qui agit. En dehors du sens usuel (artiste jouant un rôle), ce peut être un individu, un groupe ou même une institution auxquels un rôle est assigné.
Agent : celui qui agit ou est investi d’une fonction ; sujet logique opposé au patient qui subit. Avec l’importance prise par les théories de l’action et le volontarisme, le terme d’agent devient synonyme d’acteur, porteur individuel de l’action sans renvoi au rôle, c’est-à-dire, par analogie avec l’acteur, au théâtre, à l’ensemble de comportements relatifs à une certaine position, fixés par la société (rôle du père, du maître) et que l’on s’attend à voir jouer par ceux qui la détiennent.
Approche : façon d’aborder les problèmes, plus souple que la méthode. Elle n’implique pas les étapes systématisées, visibles, de la technique, ni la même rigueur intellectuelle que la notion de méthode. L’approche est surtout une attitude comportant souplesse, prudence, elle se caractérise par un état à la fois de grande vigilance et de grand respect pour l’objet. C’est la raison pour laquelle on parlera facilement d’approche clinique, parce qu’il s’agit d’une façon d’être et d’observer, caractérisée par un état d’esprit plus que par des étapes rigides, comme c’est souvent le cas dans la méthode expérimentale. L’approche, c’est la méthode et la technique en pointillé, non pas assénées en bloc, mais utilisées à faibles doses, pour l’étude d’objets fragiles, aux réactions imprévisibles.
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