René Barbier, 12/06/2016
Un seuil s’allume dans le sourire
Un nuage passe dans la mémoire
Lou contemple une chenille qui ruisselle
Une porte s’ouvre sur l’horizon
Le corps se fait grisaille ou grisou
La main trop indécise pour saisir
L’arbre du monde
Se redresser il le faudrait
Mais comment faire
La voûte est si lourde
La terre attire ce qui fut debout
Le regard détrousse le passé
Le vent chasse l’avenir
Prendre feu dans le presque rien
Accueillir la racine émergente
Et l’absence du jamais plus
Naître dans la vieillesse
Papillon de nuit
Étonné d’être en vie
Faire dans le sans bruit
Comme un reflet dans un ruisseau
En route vers l’océan