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Chère visiteuse, cher visiteur,

Que vous soyez habitué ou découvreur du Journal des chercheurs, curieux de nourrir votre pensée comme votre rêverie, nous vous souhaitons la bienvenue.

A l’origine créé, conçu et alimenté par René Barbier – enseignant-chercheur en sciences de l’éducation mais également poète – puis rendu inaccessible suite à sa disparition en 2017, ce Journal entame depuis maintenant plus d’un an sa seconde vie, grâce à une poignée de volontaires, proches de l’homme qu’il était, comme de sa sensibilité ou de sa pensée.(1)

Beaucoup de ses articles et de ses poèmes restent encore à publier et nous nous y employons avec persévérance et détermination. Vous pouvez d’ores et déjà accéder à de nombreux écrits qui répondent encore et toujours avec plus d’acuité et de pertinence aux défis auxquels nous soumet notre monde comme il va, où justement peut-être, rien ne va plus.

Bien sûr, ces traces réflexives portent davantage sur la question de l’éducation, et plus précisément de l’écoute sensible qu’elle nécessite, à travers le prisme d’une approche transversale, et selon une méthodologie de recherche-action existentielle. Mais notre condition de citoyen de ce monde, à ré-enchanter, à ré-inventer, ne fait-elle pas de chacun un éducateur potentiel ?

Pour relever ce défi, ne serait-ce pas le chercheur en nous qu’il faudrait convoquer ? Et au-delà du métier, qu’est-ce qu’être chercheur, chaque jour et pour toute la vie ? Certains membres de l’équipe ont tenté de répondre à cette question :

  • « Etre chercheur n’est pour moi surtout pas un métier, ni un violon d’Ingres, plutôt une passion, une envie d’en “savoir” et surtout “connaître” toujours davantage sur tout autant que possible, et aussi sur moi-même, au passage. Mais tout en sachant d’avance que ma démarche ne mènera jamais qu’à très peu de choses, dans l’immensité, plutôt l’infini, de ce qu’il conviendrait de connaître. Même tout au long de la vie, on n’ y arrive pas, pas plus à la fin qu’au début, en fait. Tout au bout de la vie, finalement le chercheur que nous sommes toutes et tous d’une certaine façon, sera bien content et se contentera de ce qu’il imagine connaître, même si c’est faux et trois fois rien – trois fois rien étant déjà mieux que rien… » Christian
  • « Être chercheuse tout au long de sa vie est un état d’esprit. C’est refuser les évidences du quotidien, ne pas se contenter des allants de soi, mais pousser toujours la pensée, si possible avec d’autres, dans les recoins des possibles. C’est ne jamais se considérer comme suffisamment instruit ou sachant, s’affranchir du poids de l’accomplissement en acceptant l’inévitable inachèvement de nos existences. C’est enfin s’autoriser à interroger tous les sujets, du plus grave au plus frivole, en nourrissant dans tout contexte la curiosité enfantine qui se trouve trop souvent étouffée par les impératifs de la vie soit disant “d’adulte”. » Eline
  • « Être chercheur tous les jours de toute la vie, c’est pour moi – qui suis une éducatrice, une formatrice, une thérapeute, quelqu’un « du terrain » – d’abord être présente, en attention, en écoute. Ne pas se laisser tenter par le confort des certitudes. Venir s’éclairer, à la lumière de l’Autre et du Monde, pour survivre à l’obscurité. Faire en sorte, forte des expériences et pensées accumulées, de toujours laisser du jeu, entre les lignes de savoir, pour pouvoir improviser un regard, un geste neufs. Questionner sans cesse le connu. À chaque instant, tout risquer! Finalement, être chercheur, c’est créer, être vivant.» Christelle
  • À propos de ses propres recherches, Florent a eu un échange fructueux avec une IA (curieux des nouvelles technologies, René Barbier aurait sans doute adoré faire cela), qui lui a répondu : « Être chercheur toute sa vie, c’est comme se lancer dans une série infinie de questions, une sorte de quête existentielle sans fin. Le but ultime n’est pas seulement de trouver des réponses, mais aussi d’apprendre à naviguer habilement à travers les méandres des chemins de la connaissance. C’est embrasser la complexité, explorer les nuances et cultiver une sagesse qui émerge du parcours plutôt que d’une destination précise. En somme, c’est accepter que chaque question résolue en engendre une nouvelle, formant ainsi une exploration perpétuelle des mystères de notre existence » Et Florent d’ajouter en commentaire « Et si finalement c’était cela en effet que d’être chercheur tout au long de la vie ? Arpenter une série de questions successives, ontologiquement sans fin, dont le but est de nous apprendre – aussi – les façons de parcourir les chemins et les jardins (2)? ». Florent

Et pour vous, lectrice, lecteur, pour nous, être chercheur, c’est peut-être aussi, être là ?

Alors à très bientôt

L’équipe du journal des chercheurs

1. Ancienne page d’accueil du Journal des chercheurs
2. L’éducation s’en viendra au long des jardins (film) : http://www.youtube.com/watch?v=dV3JJJNelt0

René BARBIER

Assistant dès 1970, et maître-assistant de sociologie à l’université Paris 13, puis maître de conférences et Professeur de Sciences de l’éducation à l’université Paris 8, René Barbier est devenu professeur émérite en 2007. Membre actif du Centre International et de Recherches et d’Études Transdisciplinaires (CIRET, Paris), il a intégré le Centre d’Innovation et de Recherche en Pédagogie de Paris (CIRPP) comme conseiller scientifique en 2008. Ses recherches en sciences humaines portent sur la compréhension de l’imaginaire en éducation, en relation avec le symbolique et le réel. Il réintroduit dans cette perspective les dimensions affectives, mythopoétiques et l’ouverture spirituelle non duelle dont l’approche plurielle correspond chez lui à l’écoute sensible, influencée par la pensée asiatique. En fonction de cette problématique, il a développé une conception originale de la recherche-action existentielle. Il est chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques.

Bibliographie sommaire
  • La recherche-action dans l’institution éducative, Paris, Gauthier-Villars, 1977.
  • La recherche-action, Paris, Anthropos, 1996.
  • L’approche transversale, l’écoute sensible en sciences humaines, Paris, Anthropos, 1997.
  • Éducation et sagesse  , la quête de sens, (d/dir), Paris, Albin Michel, question de, n°123, 2001.
  • Pour en finir avec le management efficace, Paris, Pearson, 2015 (avec François Fourcade et Christian Verrier)
  • Bibliographie complète ⭧

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